Le projet répond tout d’abord à un enjeu de connexion : de connexion physique avec la ville, mais aussi de connexion visuelle avec le fjord ainsi qu’avec sa ville jumelle, de l’autre côté de la rive. La rive d’Aalborg est considérée comme un bien commun qui appartient à tous les résidents de la ville et se doit d’être en relation avec celle-ci pour en faire profiter. Le plan directeur d'Aalborg Waterfront relie donc le centre médiéval de la ville au fjord adjacent, auquel les citoyens avaient auparavant difficilement accès en raison du port industriel et du trafic lourd qui y était associé. Le waterfront devient donc une extension du centre-ville. En créant et redéfinissant les liens avec les quelques ouvertures dans le tissu urbain, une nouvelle relation entre la ville et le fjord permet d’être établie, et ce qui était auparavant un paysage d’arrière-plan s'est aussitôt transformé en un nouveau front très attrayant. Pour fonctionner, non seulement le front de mer doit être récupéré, régénéré et recomposé d’une multitude d’activités attrayantes, comme vu précédemment dans le cadre théorique, mais le tout doit être facilement praticable et par tous les modes de mobilité. Le projet sous-tend donc différentes formes d'accessibilité et de mobilités.
 

2 axes principaux ont pu être traités dans le projet de CF Moller:
 

1- Le « Boulevard » qui se présentait autrefois comme une barrière infranchissable séparant la ville et le fjord, mais qui ne donnait aucunement raison d’y aller dû à la présence des industries portuaires et de grands murets est réaménagé pour permettre une meilleure cohabitation des piétons, cyclistes et automobilistes.

2- La « Promenade » qui longe la rive est vue ici comme une séquence de places qui se succèdent et se répondent le long du front de mer, avec des terrasses qui donnent différents accès à l’eau et plateformes d'observation.